Entre vigne et reboutage, tout est question d’écoute et d’équilibre.
Avant, dans les campagnes, les rebouteux étaient souvent des paysans qui connaissaient aussi bien le corps humain que celui du bétail. Quand les médecins ne pouvaient pas se déplacer, c’étaient eux qu’on venait voir pour remettre muscles et nerfs en place.
Il y a une certaine logique à ce que j’aie développé ce savoir. Travailler la vigne, c’est être en lien avec le vivant: observer, comprendre, ajuster. Avec le reboutage, c’est pareil. C’est une approche douce et intuitive qui permet d’apaiser des tensions et de redonner au corps sa mobilité naturelle.
Je suis venue au reboutage un peu par hasard… ou par destin. Ma sœur, naturopathe, m’a un jour demandé de la masser. Moi, masser? J’ai rigolé. Mais elle a insisté. J’ai essayé. Et là, elle m’a dit: «C’est des gens comme toi qu’il nous faut.»
Plus tard, un voyage en Serbie, un moment de réflexion, et l’évidence: si je devais faire ça, il fallait que je le fasse bien. J’ai cherché une formation et je suis tombée sur Corinne Rattin, qui enseignait la reboutologie à Clarens. J’ai suivi un premier module… puis un deuxième… et je n’ai plus arrêté.
Mon cabinet et mes soins
Aujourd’hui, je pratique le reboutage dans une pièce chaleureuse et spécialement aménagée, juste au-dessus du caveau, dans notre maison vigneronne. Un soin dure environ une heure, le temps nécessaire pour relâcher les tensions en douceur.
Ce n’est ni un massage, ni une manipulation brutale. C’est un travail sur les fascias, les muscles et les nerfs, avec des gestes précis, respectueux et à l’écoute du corps.
Le reboutage, c’est aussi une façon pour moi d’équilibrer mon quotidien. Entre la vigne et le soin, il y a une complémentarité naturelle. Peut-être qu’un jour je ne ferai plus que ça… mais pour l’instant, j’aime l’idée de faire les deux.


Des tensions musculaires, une douleur qui s’installe?
Le reboutage est une approche manuelle douce et intuitive qui peut vous aider à retrouver équilibre et mobilité.